Héctor Alejandro est un prêtre de Tabasco au Mexique.
Il a vécu le confinement dû à la pandémie de coronavirus en Espagne, alors qu'il terminait sa licence en théologie à l'Université de Navarre, et se dit heureux de pouvoir s'entraîner ici une fois de plus pour tout ce qu'il a reçu.
Lorsqu'il est retourné au Mexique en juin, après avoir terminé ses études, il a également vécu l'enfermement, mais d'une manière différente : il était chez lui, avec sa famille. Bien qu'à ces deux occasions, il ait essayé de faire de son mieux pour aider dans une situation aussi compliquée, à Tabasco, il ne pouvait pas recevoir la communion tous les jours : "Cela m'a beaucoup manqué. Je me suis rendu compte de la chance que j'avais de vivre la messe quotidienne", dit-il.
"Au milieu de ces temps difficiles, le Seigneur m'a accordé l'ordination sacerdotale. C'était quelque chose de surprenant, car contrairement aux ordinations ordinaires dans mon diocèse, la mienne s'est déroulée à huis clos, seule ma famille a pu y assister. Mais cela m'aide à vivre le moment d'une manière particulière, juste moi et Dieu". Quelques jours plus tard, l'évêque de son diocèse lui confie la tâche de retourner à l'université de Navarre pour poursuivre ses études.
"Mon rêve est de me former pour rendre un meilleur service à l'Église", dit-il. Il se souvient qu'enfant, il participait aux activités de sa paroisse, à la catéchèse, aux célébrations dominicales, à l'adoration eucharistique et même à un groupe de mission. "C'est là que le Seigneur m'a progressivement conquis. Jusqu'à la Semaine Sainte 2012, alors qu'il était en mission dans un village, il a rencontré un prêtre âgé qui "s'épuisait" beaucoup. Et, alors qu'il s'était toujours imaginé père de famille et que ses projets étaient axés sur des études d'ingénieur à l'université, Dieu est venu à sa rencontre.
Au cours de ses années au séminaire de Villahermosa, au Mexique, il a étudié certains livres de professeurs qui l'ont ensuite enseigné à Pampelune : "Quelle émotion ce fut pour moi de rencontrer les auteurs des livres que j'avais lus. Ils m'ont enseigné de première main leur amour de la théologie. D'eux, j'ai appris que la théologie est le moyen d'aimer Dieu. Personne n'aime ce qu'il ne connaît pas, et ils ont su nous transmettre la faim de mieux connaître Dieu".
Alors qu'il vient d'atterrir à Pampelune, qu'il a un morceau de son cœur en Espagne et un autre au Mexique, il lui vient à l'esprit quelques mots qu'il a appris de Don Juan Antonio Gil Tamayo, prêtre formateur au Séminaire international de la Bidassoa, décédé en mars 2019 : "Quand viennent les moments de nostalgie, il faut garder la tête dans le livre et le cœur dans le diocèse, parce que tout ce qu'on apprend ici, c'est pour donner quelque chose de bon là-bas". Et il s'y emploie. "Mes premiers jours de sacerdoce ont été extraordinaires, je ne pouvais pas célébrer la messe avec les fidèles présents, mais mes premières messes ont toujours été célébrées avec ma famille. L'après-midi, je portais la communion aux gens de ma communauté et j'allais bénir des maisons, ce qui m'a aidé à faire mes premiers pas dans le sacerdoce. C'est ce que j'ai fait jusqu'à mon retour en Espagne.
Cette situation que nous vivons m'a fait penser à la faim que les gens ont de Dieu et comme ma mère me l'a dit avant mon ordination : "tu seras ordonné dans cette situation de douleur, afin que tu puisses comprendre la douleur des autres".
"Merci beaucoup pour votre générosité. Je me confie beaucoup à vos prières, car je sais que le Seigneur a préparé quelque chose pour moi, je ne sais pas quoi, mais j'ai confiance en Lui.
Comptez sur mes prières, que notre Mère la Vierge de Guadalupe bénisse vos familles et votre travail.
